Le GRP 125- entre Sambre et Meuse- étape 12-
De Hanzinne vers Walcourt, la boucle est bouclée.
Départ de Hanzinne, Hanzinne est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse belge. Sis sur la route allant de Charleroi à Florennes le village fait aujourd'hui administrativement partie de la commune de Florennes, dans la province de Namur, en Région wallonne de Belgique.
On a retrouvé ici des vestiges d'une habitation néolithique et des tombes romaines et mérovingiennes. Avant l'an mil est signalée la prévôté Saint-Georges, dépendant de l'abbaye bénédictine de Soissons. Les avoués, ou protecteurs, en étaient d'abord les seigneurs de Florennes puis ceux de Morialmé, mais comme c'en était l'usage, les seigneurs s'enrichissent au détriment de ceux qu'ils doivent défendre.
Ainsi, en 1076, on voit arriver à Florennes, monté sur un âne, Arnould, récemment élu abbé de Saint-Médard à Soissons, qui vient réclamer la terre d'Hanzinne dont Godefroid IV de Rumigny-Florennes s'est emparé. Ce dernier donne aussitôt satisfaction au saint homme.
Au 16 e siècle, la prévôté dépend de chanoines liégeois.
En 1569, le seigneur de Morialmé exige des habitants le serment « d'être ses hommes perpétuels » et de rester sur son domaine; en compensation, il les libère du droit de mortemain. On note de nombreux procès de sorcellerie vers 1600.
En 1830, Hanzinne compte 506 habitants, répartis dans trois fermes et 106 maisons rurales. Extraction du fer; un moulin à farine mû par un ruisseau, deux brasseries activées pendant deux mois de l'année, deux maréchaux-ferrants et deux charrons.
En 1855, on établit une ligne de chemin de fer (Charleroi-Florennes) qui désenclave le village.
Vers 1890, on a extrait de la pierre et du marbre ainsi que de la terre plastique dont on faisait sur place tuiles et tuyaux. Culture de l'avoine et de l'épeautre; élevage de moutons.
Des fonts baptismaux du 12 e siècle sont conservés au Musée archéologique de Namur.
Le 24 août 1914, les troupes allemandes mettent le feu au village et incendient 50 maisons alors que le village est pratiquement désert; elles tuent un pauvre homme à la recherche de son bétail et en blessent grièvement un autre. Le lendemain, le curé Hector Laurent, rentré dans le village, est arrêté et menacé de mort, collé à un mur durant cinq heures
La basilique Saint-Materne (également connue sous le vocable de Basilique Notre-Dame de Walcourt ) est un édifice religieux catholique du xi e siècle sis à Walcourt , en Belgique . D'origine romane , la collégiale primitive est transformée en église gothique à cinq nefs au Moyen Âge . Reconnaissant sa grande popularité comme sanctuaire marial , Pie XII élève la collégiale Saint-Materne au rang de basilique mineure le 23 mai 1950.
Une première église romane dédiée à Saint Materne , qui aurait évangélisé la région au iv e siècle , est construite par Oduin , seigneur de Walcourt, et consacrée en 1026 par Réginard , évêque de Liège ( Car Walcourt , bien qu'en Comté de Namur, pour le temporel, dépendait, à l'époque, pour le spirituel de l'évêché de Liège). Une charte datée du 1 er juin 1026 en fait foi. Un généreux don d'Oduin permet la fondation d'un chapitre de huit chanoines ; ainsi l'église devient «collégiale ».
En 1228 un incendie ravage la collégiale. Alors qu'elle est presque entièrement détruite, la statue de la Vierge , ouvre des mains de saint Materne lui-même (d'après une pieuse tradition), qui se trouvait dans l'église apparaît au-dessus des flammes et se pose sur un arbre dans un jardin voisin. On ne parvient pas à la faire descendre. Thierry II , seigneur de Walcourt est appelé. Il arrive sur les lieux et promet de reconstruire la collégiale et de fonder un monastère : c'est l' abbaye du Jardinet .
Notre-Dame de Walcourt
Au-delà de la légende les faits sont que le chour de la collégiale est effectivement reconstruit entre 1225 et 1250 et que, par une charte de 1232, Thierry II de Walcourt (1192-1234) fonde en effet une abbaye de moniales cisterciennes , leur donnant de plus leurs moyens de subsistance.
Depuis le xiii e siècle la 'statue miraculeuse' attire les foules, et malgré les vicissitudes des temps, avec leurs pillages suivis de reconstructions, le sanctuaire marial reste populaire. Au Moyen Âge nombreux étaient les pécheurs repentis qui en guise de pénitence faisaient un pèlerinage à Notre-Dame de Walcourt.
En 1329 en reconnaissance de l'intervention de la Vierge Marie lors d'une épidémie de peste qui ravage la ville une procession est organisée qui circule à travers toute la seigneurie de Walcourt. C'est la première marche qui deviendra plus tard le Grand tour de la Trinité.
Les pèlerins y sont de plus en plus nombreux. Même si un sérieux coup de frein est donné au pèlerinage par les troupes révolutionnaires françaises , il reprend de plus belle au XIXe et xx e siècle . En 1907 on dénombre 40 000 personnes prenant part à la procession , le jour de la Sainte Trinité .
Sise sur un éperon rocheux dominant d'une trentaine de mètres le confluent des rivières d' Eau d'Heure et de l' Yves , la basilique est visible de loin et impressionne par ses dimensions. Son clocher du xvii e siècle flanqué au départ de la flèche de quatre tourelles et surmonté d'un bulbe caractéristique est l'image emblématique de Walcourt . La flèche fut construite en 1621 par un certain Jean le Coustre, maître charpentier à Beaumont , qui avait construit vers 1616 la flèche de l'église de Solre-le-Château dans une forme semblable. Elle fut reconstruite en 1926 .
Si certaines parties basses et les fondations trahissent la présence d'un édifice antérieur de style roman l'édifice actuel est largement gothique de style . Le clocher à bulbe est gothique. Le chour , circonscrit d'un déambulatoire sans chapelle, est du XIIIe, de même que les grandes fenêtres géminées. Le transept ( xiv e siècle ) forme avec le chour et la nef une croix presque grecque. L'ensemble a 53 mètres de long sur 27 mètres au transept, le clocher s'élevant à 64 mètres.
Divers artefacts plus modernes jonchent le lieu de culte ; l'entrée du vaisseau comporte un distributeur de boissons reconverti en distributeur de cartes postale et prospectus touristiques. Des caméras, de couleur blanche et très visibles sont disposées à titre de prévention contre le vol.