Le Battage, les batteuses ou machines à battre.
Le blé, la moisson.
La récolte des céréales mûres fut à l'origine une simple cueillette. Puis la moisson se fit à la main à l'aide d'un couteau de silex, d'une faucille ou d'une faux, ... |
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et ensuite mécaniquement par une faucheuse, une moissonneuse-lieuse faisant des gerbes à mettre à sécher en , puis une moissonneuse-batteuse. | ||
La faucheuse (ci-dessus et dessous) |
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- Julien DUPRE -> La charrée. (ci-dessus) |
LA FAUX ( ci-dessus et dessous) |
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La moissonneuse lieuse (ci-dessus et à gauche) |
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Moissonneuse batteuse (ci-dessuset à gauche) |
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- | Je ne vois autour de moi que de l'or et de tous côtés la couleur de la moisson". --> Paul Claudel | |
Les peintres ont aussi fixé ces moments et ces scènes de culture du blé où l'homme et la femme sont intégrés dans des images simples, comme primitives et permanentes, à la fois chargées de sueur et de spiritualité. Alors que la nature a longtemps été présentée surtout comme un cadre ornemental, c'est à partir du milieu du XIXème siècle, après les générations romantiques, que des artistes se sont attachés à montrer que la vie paysanne n'est pas qu'une entité décorative. Corot, Courbet, Daubigny, Millet et l'Ecole de Barbizon, Van Gogh, entre autres, ont immortalisé ces moments. Ainsi, Van Gogh a laissé des dessins et des tableaux de moissonneurs, d'une paysanne liant le blé, d'un paysan fauchant et d'un puissant semeur qui est comme une réponse visuelle au texte de Hugo . Il est remarquable aussi que son dernier tableau, peint juste avant son suicide, soit précisément un champ de blé survolé par des corbeaux ... Ces tableaux sont autant d'évocations de la mélancolie du temps qui passe, des images laborieuses de l'humanité, de ses efforts et de ses limites : le semeur, la moisson, le vanneur, le repas des moissonneurs et l'Angélus placé dans un horizon que rien n'arrête où la lumière déclinante glisse sans se poser.
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De votre douce chalaine Eventez cette plaine Eventez ce séjour : Cependant que j'ahanne A mon blé que je vanne A la chaleur du jour |
J. Du Bellay, Du vanneur de blé, au vent. | |
COURBET--> 'Les cribleuses de blé" | ||
COURBET --> "Les glaneuses" | Julien DUPRE -->"Les glaneuses " | |
Plus d'un siècle plus tard, alors que la technologie agricole a triomphé, que bien peu ont vu le "geste auguste du semeur", que sont devenues ces images ? Ont-elles perdu leur charge émotionnelle, sont-elles oubliées, effacées, tout juste perdues dans un coin de la mémoire ? Il ne semble pas. En témoigne la Grande Moisson des Champs Elysées organisée par la corporation des Jeunes Agriculteurs en 1990, le 24 juin, jour de la Saint Jean. Sur fond d'Arc de Triomphe, l'avenue a été transformée en une vaste plaine de blé qui fut moissonné. Moisson en forme d'opéra-spectacle se terminant par un feu d'artifice. Projet qualifié par les concepteurs d'assez fou qui demanda une planification et une organisation considérable à laquelle participèrent à la fois le Centre National des Jeunes Agriculteurs, la Ville de Paris, le Ministère de l'Agriculture, le Crédit Agricole et la Filière Céréalière. |
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Quinze mille palettes remplies de terre et capables de résister à des moissonneuses batteuses de 16 tonnes, furent mises en germination dans des serres spécialement construites dans les Yvelines. Les épis apparurent fin avril avec une densité de 500 par m2 . Ils mûrirent de mai à juin. La veille de la Saint Jean, ils furent transportés par une navette de 560 camions et recouvrirent le bitume sur un hectare de l'avenue. |
La gerbe de blé a été de tous temps symbole de prospérité et de bonheur. On l'accroche au faît d'une maison neuve lorsque la charpente est terminée, ou sur la porte d'entrée de la maison. |
Le Battage du blé à l'ancienne
Le battage prit son essor dans la deuxième moitié du 19 e siècle avec les locomobiles à vapeur. Précédemment, un bon batteur au fléau battait 50 à 80 gerbes par jour. Ce travail pénible durait des mois et un vannage était nécessaire pour trier le grain de la menue paille. (ou courte paille) |
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Avec la vapeur, la batteuse mécanique parvient à battre 100 à 250 gerbes en une heure, tout en effectuant le vannage. L'ensemble du travail est fait en 3 ou 4 jours et la récolte est prête à être vendue. La locomobile était chauffée au charbon et pour éviter qu'une étincelle ne mette le feu à la paille, elle était reliée à la batteuse par une longue courroie. Pour permettre l'usage de ces machines onéreuses et peu utilisées dans l'année à tous les cultivateurs, on créa des entreprises de battage qui se déplaçaient de ferme en ferme avec leur matériel et leur personnel. |
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Notre aïeul César DEBACKER était l'un de ces courageux entrepreneurs. Il acheta sa première locomobile en 1926. Elle était une anglaise de la marque "RANSOMES Sims & Jefferies". Type "Light steam tractor TE16". La batteuse était de la même marque et du type "TRASHER 1926 pattern TE21" J'ai les plans complets de chacune de ces machines à l'échelle 1/15. - AVIS aux amateurs de modèlisme. - |
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« Il ne faut pas regretter les choses, même les plus jolies, quand un peu de misère et de fatigue humaine disparaît avec elles » René Bazin.
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Pour apprendre l'histoire de l'entrepreneur DEBACKER CESAR
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une batteuse des années 50, révèle:
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Voici 3 videos de battage à l'ancienne |
Le Vannage.
Le vannage est un travail agricole qui consiste à séparer les grains de certaines céréales de leurs diverses enveloppes, non comestibles par les humains la plupart du temps. Le vannage est l'opération complémentaire du battage, qu'elle suit immédiatement.
Il y a plusieurs manières de procéder au vannage :
Par jour de vent important, on place les grains et leurs enveloppes plus ou moins détachées dans un grand plateau d'osier ou de paille tressée, appelé van . Par un mouvement brusque et ascendant, on projette vers le haut les grains et les enveloppes. Les enveloppes légères sont emportées par le vent et se déposent plus loin ; les grains plus lourds retombent sur le plateau.
L'opération doit être poursuivie jusqu'à la disparition complète des enveloppes.
Les grains et leurs enveloppes sont placés dans le tambour d'une machine. Le tambour est mis en mouvement, et de l'air envoyé par un soufflet (ou ventilateur) permet de séparer les grains des enveloppes alors récupérées : elles donnent alors la balle(*) qui a de multiples utilisations. Les grains sont eux envoyés par secousses successives sur un crible qui séparent les plus fins et plus légers (emportés avec les petites pailles).
La première photo représente un ancien vanneur, la deuxième un vanneur compact, la troisième un vanneur plus récent.. .