L'entreprise de battage de DEBACKER César.

 

Le profil de l'entrepreneur, mon Grand-Père César, aussi appelé "dike pech".

 

Debacker César

né à Biévène le 27.08.1893, décédé à Bassilly le 29.05.1959.

En-tête de lettre

C'est au lieu-dit “Moulin du Chêne St Christophe” qu'en 1921, Debacker César créa une entreprise ayant pour activité le battage des gerbes de céréales pour en récolter le grain ; en été et en automne, cette activité s'exerçait à même le champ de récolte, en hiver dans la grange où la récolte non battue sur le champ avait été entreposée.

Son Père Jean-Baptiste Debacker était le meunier du "moulin du chêne St Christophe".

Pour effectuer ce travail de battage, le matériel utilisé comprenait une batteuse mécanique (de marque "RANSOMES" - angleterre) t actionnée par une courroie reliée à la poulie du tracteur, ( ce fut d'abord une "LOCOMOBILE" que le fermier venait chercher avec ses chevaux, ensuite un premier tracteur de marque "CASE' à l'essence et enfin le tracteur "LANZ Buldog" qui fonctionnait avec multi-carburant) et enfin la presse-lieuse mécanique. Les liens étaient en fils de fer qu'un opérateur enfonçait, à 2 endroits, dans la paille grâce à une double aiguille, puis il allait ligaturer les 2 fils de l'autre côté de la machine.

 

 

Cette entreprise de battage occupait des ouvriers saisonniers, une douzaine en été, seulement 6 à 7 en hiver car à cette époque de l'année le fermier et certains membres de sa famille étaient à même d'aider l'équipe réduite du batteur.

 

 

 

Photo 1945 :

Tracteur bull-dog de César Debacker fonctionnant en multi carburant, essence, diesel et même à l'huile minérale ou aussi de colza..

On remarque la poulie à laquelle était reliée la courroie actionnant la batteuse.

 

Recrutement du personnel  : dès le début de l'année, César se rendait dans sa région de prédilection Scherpenheuvel (Montaigu), s'adressait à un ouvrier saisonnier de confiance souvent le chef d'équipe de l'année précédente à qui il confiait la mission de se constituer une équipe sérieuse capable d'assurer le travail demandé durant l'été principalement ; en automne et en hiver, le travail était assuré par des ouvriers saisonniers issus de Bassilly et des villages voisins. Concernant le chef d'équipe dont mention ci-avant, il avait tout pouvoir sur les ouvriers, assurait aussi leur défense en cas de besoin et relayait leurs réclamations.

Fiche de salaire de août 1937 de l'ouvrier saisonnier Deprêter Joseph de Bassilly

 

 

 

 

 

 

Photo 1945 :

Coiffé d'une casquette, César Debacker, batteur ; à son côté, Simon, son plus fidèle ouvrier, s'est découvert pour la prise de la photo.

 

 

 

 

 

Pendant l'occupation allemande de 1940/1944, l'utilisation d'un tracteur était subordonnée à l'autorisation préalable de l 'Ortskommandatur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on le constate sur le rapport ci-contre, sous l'occupation, le cultivateur avait pour obligation de renseigner au batteur le négociant choisi pour la livraison de ses céréales battues.

Cultivateur  : Carlier Ida

Batteur  : Debacker César

Négociant  : Bouxan Alexandre, boulanger.

 

 

 

 

Photo 1945 :

Battage à même le champ. La batteuse est accolée à la meule d'où sont descendues les gerbes pour être battues.

 

 

 

 

 

Photo 1945 :

Ici, le battage est terminé ; la batteuse déménage.

Ci-dessous, relevé des congés payés perçus par cinq ouvriers de l'entreprise de battage Debacker César

Mon Grand-Père César Debacker décède en 1959 et son fils Jean lui succède à la tête de l'entreprise. Suite à l'exode de plus en plus important de l'ouvrier saisonnier vers l'usine où il trouve un travail plus stable, moins dur et plus rémunérateur et pour répondre à la demande de quelques gros cultivateurs, dont la ferme LEMERCIER, Mon Père Jean décide en 1959 d'acheter une moissonneuse batteuse . Pas beaucoup de choix à cette époque, ce sera une "MASSEY-HARRIS". Elle possédait une presse à ballots à l'arrière de la machine. Mais comme la paille était encore mouillée après le battage, le résultat était pas très bon et les ballots trop lourds. Il valait mieux laisser la paille sécher quelques jours avant de la mettre en ballots. Il fallmait donc acheter une presse à ballots indépendante, ce fut une "CLAAS", je la conduirai très vite avant l'âge officiel, mais les gendarmes ne s'occupait pas beaucoup de cela à l'époque.

En 1961 il décide d'abandonner la batteuse mécanique et la moissonneuse "massey-harris" et de les emplaceri par une autre moissonneuse batteuse, cette fois ce sera une 'CLAAS". Une machine allemande, beaucoup plus moderne que l'autre etaussi plus performante. Elle avait une coupe de 2,65m.

C'est cette machine que je conduirai pendant les grandes vacances entre 1962 et 1966.

En 1963 il a fallut acheter une seconde moissonneuse-batteuse, ce sera cette fois une "CLAEYS" concurente de "CLAAS" et de fabrication belge ( à Zottegem) . La coupe était cette fois de 3m.

Comme certains fermiers préféraient toujours les sacs plutôt que le vrac, il fallut fabriquer une trémie d'ensachage sur remoque.

Cette dernière suivait la machine suur la route, comme une remorque attachée à une voiture.

 

   
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