Le moulin à eau de BASSILLY.

 

Le moulin à “eau” à farine

 

 

 

Les premiers moulins :

les moulins à eau

La plus ancienne machine hydraulique (2500 av. J.-C.) est le chadouf, levier à contrepoids, qui permet de plonger et de relever un seau dans un puits. Il reste utilisé aujourd'hui. On pense que le moulin dérive des norias, utilisées 2000 ans av. J.-C. au Proche-Orient : grandes roues verticales munies de godets, actionnées par un animal et utilisées pour l' irrigation .

On dit que l'invention de la roue hydraulique date du III e avant J.-C., pour actionner les moulins à blé de la Méditerranée orientale. Puis on perfectionne les mécanismes de transmission du mouvement , qui se diffusent peu dans l'Empire romain à cause de l'usage des esclaves et de l'irrégularité des cours d'eau... Au VI e Bélisaire fit installer des moulins sur des bateaux sur le Tibre pour approvisionner la population en farine.

Remarque technique : La roue hydraulique horizontale peut entraîner directement les meules montées sur son axe. La roue verticale doit avoir un engrenage monté sur son axe horizontal, pour transmettre le mouvement à la meule dont l'axe est vertical. D'abord l'eau poussait les pales par dessous. Puis on l'achemina par un bief sur les pales ou les augets.

Un bief est une section, en général artificialisée, d'un cours d'eau ou d'un canal entre deux écluses , deux chutes d' eau ou deux rapides.

Cela peut aussi être un canal de dérivation qui alimente un moulin à eau ou une centrale hydraulique.

...1) Moulin à eau du Thabor- Pont Piron. (Texte de Victor DUBOIS).

Le moulin à eau de Bassilly qui se trouvait sur La Sille immédiatement en amont du pont (1)situé à la sortie de la place du village, a été érigé au début du 16 e siècle sous le règne de la Maison de Luxembourg.

En vue de la construction de ce moulin et de façon à lui ménager une chute d'eau, le cours de La Sille a été modifié par la volonté de l'homme et repoussé, à un niveau plus élevé, sur le bord des prés situés entre le centre du village et le hameau du Thabor alors que précédemment, il traversait le milieu de ces prés.

Dans les comptes des domaines d'Enghien, nous trouvons que le 5 juin 1513, le meunier Bauduin le Carlier a pris à rente le Moulin de Bassilly pour “six mois”. Cette appellation “Moulin de Bassilly” permet-elle d'affirmer qu'il s'agit bien du moulin à eau décrit ci-avant ? Nous pouvons logiquement le supposer puisque les autres moulins de Bassilly, à vent ceux-là, ont été érigés bien plus tard. Sauf nouvelle découverte, nous pouvons donc dire que ce moulin est le plus ancien de Bassilly.

Parmi les biens et revenus de la Seigneurie d'Enghien à Bassilly vendue en 1607 à Charles de Ligne, Duc d'Arenberg par Henri IV , roi de France, de la famille des Bourbons, nous trouvons le moulin à eau faisant partie du premier lot, détaillé comme suit avec estimation :

« La cense du chasteau au dict lieu avecq les terres, prêts et pasturaiges, aussy aulnoit contenans LVIII bonniers, II journels, LVIII verges avecq le moulin à eauwe vault par an : V.l »

Par contrat du 16 janvier 1645 (2) Adrien V. Paternostre(3) obtient en bail de la Duchesse douairière de Chimay, le moulin à eau de Bassilly.

Les cartes des Camps d'Hoves et de Bassilly des 1 et 11 août 1692, de Bassilly et Lessines des 11 et 16 août dressées par le Chevalier de Beaurain indiquent clairement le moulin à eau de Bassilly à proximité  et au Nord de l'église.

Le moulin à eau de Bassilly est encadré.

(1) Ce pont fut longtemps et justement appelé “Pont du Moulin”, plus tard “Pont Piront” ; il a été supprimé en 1974 et remplacé par des buses en béton pour permettre l'élargissement de la route.

(2) Généalogies Enghiennoises – Tome VI – page 86

(3)Adrien V. Paternostre naquit à Bassilly vers 1595. Il fut créé homme de fief de Hainaut le 10 avril 1634. Echevin de Biévène en … 1634, il en fut maïeur en 1635. Echevin de la Seigneurie d'Arenberg à Bassilly en 1646 puis maïeur de ladite seigneurie de 1648 à 1669. Il mourut vers 1671.

 

De 1709 à 1732, la cense du Château et dépendances ainsi que le moulin à eau étaient affermés à la même personne ; Phile Paternostre , maïeur de la Seigneurie d'Arenberg à Bassilly est le dernier à avoir pris à ferme simultanément la cense du Château et aussi le profit et gain du moulin à eau.

En effet, les comptes des domaines d'Enghien – A.G.R. D53/S133 – SABBE 234-374 – année 1733, nous apprennent que le 15 mars 1733, Jean Paindavoine , meunier, a pris à rente pour toujours le moulin à eau exclusivement, gisant près de la place de Bassilly, pour une rente annuelle de 150 livres tournois.

Dans le contrat signé le 15.03.1733 par Jean Paindavoine , nous constatons l'existence d'un étang servant de vivier, situé à proximité du moulin ; ce réservoir d'eau constituait très certainement un apport d'eau non négligeable à son bon fonctionnement.

De mémoire d'homme, le débit de La Sille a toujours été très faible en été de sorte que l'on peut imaginer que ce moulin restait inactif pendant une partie de l'année ; c'est la raison pour laquelle il était appelé “moulin d'hiver”, saison où les eaux sont les plus abondantes.

En 1737, nous trouvons ce moulin dessiné

sur le plan figuratif ci-contre de la cense du Château.

La carte de Ferraris dressée de 1771 à 1778 renseigne une petite construction à l'emplacement qui semble être celui du moulin, mais le symbole utilisé pour “moulin à eau” n'est pas identifiable. Avait-il déjà disparu ?

Quoiqu'il en soit, le plan cadastral de Popp dressé pour Bassilly vers 1850 ne le mentionne plus alors que dans l'Atlas parcellaire correspondant, il figure dans les propriétés bâties, classe 1 sous l'appellation “un moulin à eau à farine” ; Popp l'aura sans doute renseigné “pour mémoire”.

...2) Moulin à eau de BROUGE. (Texte de Gérard BAVAY) http://www.molenechos.org/molen.php?nummer=7075

 

 

 
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