de COLLIOURE à CADAQUES- Jour 6- Retour à Cadaques.

 

À moins de cinq kilomètres au sud du Cap de Creus se trouve Cadaques, un charmant petit village de pêcheurs célèbre pour son ambiance méditerranéenne et ses rues blanches. Pendant de longues années, il a aussi été le refuge d'hiver de Salvador Dali, qui l'a immortalisé dans plusieurs tableaux.

Aujourd'hui, vous pouvez visiter la maison-musée consacrée au peintre catalan et située dans le village de pêcheurs voisin de Port Lligat. Profiter également, en plus de ses criques pratiquement vierges, d'un festival de musique très populaire de prestige international.

La vieille ville de Cadaques révèle des traces du passé médiéval de la cité, mais il y a aussi des bâtiments conçus dans le style typique du modernisme catalan.

Pour la plupart des habitants de Cadaqués ce village a un charme spécial mais pour ceux qui n´y habitent pas c´est bien plus qu´un village doté d´un  certain charme,  pour certains c´est une île et pour d autres c´est un village lointain.  Pour ceux qui y habitent durant toute l´année,  il fait partie de leur vie et pour ceux qui y viennent de temps à autres c´est comme être un peu chez eux... Cadaqués offre un monde de sensations, d´expériences et de valeurs.

Ce village frôle le seuil des 3.000 habitants, son économie est basée sur le tourisme, c´est là une activité qui, au fil des années, se consolide comme étant le principal moteur économique du village.

 

 

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La maison de Salvador Dali.

L'actuelle  Maison-musée de Portlligat  a été la seule résidence stable de Salvador Dalí ; c'est l'endroit où il a vécu et travaillé régulièrement jusqu'à la mort de Gala, en 1982, date à laquelle il s'est installé au Château de Púbol.

En 1930, séduit par le paysage, la lumière et l'isolement des lieux, Salvador Dalí s'était établi dans une petite maisonnette de pêcheurs de Portlligat. À partir de cette construction initiale, il créa peu à peu, quarante années durant, une maison, la sienne, qu'il définissait «  comme une véritable structure biologique [...]. À chaque nouvel élan de notre vie correspond une nouvelle cellule, une nouvelle pièce  ».

Les modifications et agrandissements successifs ont donné forme à une structure labyrinthique qui, à partir d'un point d'origine, le Vestibule de l'ours, se disperse et ondule au gré d'une succession d'espaces reliés par d'étroits corridors, de petits dénivelés et des voies sans issue. La décoration, ainsi que les multiples objets et souvenirs ayant appartenu aux Dalí, rendent ces espaces particulièrement chaleureux : tapis, plâtre, fleurs séchées, revêtements de velours, meubles anciens, etc. Tous possèdent des ouvertures, aux formes et proportions différentes, encadrant le même paysage omniprésent dans l'ouvre de Dalí, la baie de Portlligat.

À propos de sa résidence habituelle, Salvador Dalí affirmait : « Portlligat est le lieu des réalisations. C'est l'endroit parfait pour mon travail. Tout se ligue pour qu'il en soit ainsi : le temps s'écoule plus lentement et chaque heure a la dimension adéquate. Il y règne une tranquillité géologique : c'est un cas planétaire unique ».

LES ORIGINES DE LA MAISON ET SA CROISSANCE ARCHITECTURALE

En 1930, cherchant un logement à lui, Dalí s'installe à Portlligat dans la maisonnette de pêcheurs que lui vend Lídia Noguer. C'est en fait une cabane au plafond en mauvais état où les fils de Lídia rangent leurs outils de pêche. Pour acquérir la maison de Portlligat, Dalí utilise les 20 000 francs français que le vicomte de Noailles, son mécène, décide de lui avancer en échange d'une toile qui, finalement, sera La vieillesse de Guillaume Tell . Dalí raconte les aléas du voyage Paris-Portlligat dans son autobiographie, La vie secrète de Salvador Dalí , où il évoque également le projet de la maison : « Notre maisonnette devait se composer d'une pièce d'environ quatre mètres carrés censée servir de salle à manger, de chambre, d'atelier et de vestibule. On montait quelques marches et, sur un palier, s'ouvraient trois portes qui communiquaient avec une douche, un W.-C. et une cuisine où l'on pouvait à peine bouger. Je la voulais très petite - plus petite elle serait, plus intra-utérine elle semblerait ».

En 1932, Dalí répare la deuxième maisonnette qu'il a achetée quelques mois plus tard. Cette première cellule de la maison sert de vestibule, de salle à manger, de séjour, d'atelier et de chambre. Quelques marches conduisent à la cuisine, aux dimensions réduites, et à une petite salle de bains. En 1932, la résidence se compose des deux maisonnettes et d'une petite annexe correspondant à l'office actuel. Dans l'oliveraie, il construit deux rangées de petites colonnes cylindriques et des murets de briques pour consolider certaines terrasses.

En 1935, désireux d'agrandir la maison, les Dalí font appel au constructeur Emili Puignau qui, à compter de cette date, sera l'exécuteur des travaux. Ils le chargeront de construire les deux corps de bâtiment correspondant à l'atelier - actuelle Salle jaune - et à la chambre - aujourd'hui Salle des oiseaux -, qui sont achevés l'été de l'année suivante.

Lorsque la guerre civile éclate, Dalí et Gala partent vivre aux États-Unis ; ils ne reviendront à Portlligat que fin 1948. Cette année-là, les Dalí achètent une nouvelle maisonnette, d'environ vingt-deux mètres carrés également, qui, en 1949, devient la Bibliothèque et le Séjour actuels ; ils acquièrent de plus un bout de terrain correspondant à une partie de l'oliveraie. Au printemps 1949, la maison est prête à être habitée. Gala s'occupe de la décoration et achète de nombreux meubles à différents antiquaires d'Olot et de La Bisbal.

À partir de 1949, le logement grandit encore, en fonction des besoins de Dalí. Trois maisonnettes de plus viennent s'ajouter à l'ensemble. On bâtit le nouvel Atelier, l'actuel et définitif, qui est achevé au printemps 1950. En 1951, la cuisine étant pratiquement terminée, la Chambre est construite au-dessus de la Bibliothèque, puis, en 1952, c'est au tour des autres espaces de service d'être aménagée. En 1954, prend fin la construction du Pigeonnier et, l'année suivante, le couple achète la Maisonnette du cadran solaire, qui est conservée en l'état jusqu'à l'actuel réaménagement et sa reconversion en consigne de la Maison-musée.

En ce qui concerne la « Voie lactée », on trouve dans Journal d'un génie une première référence à son sujet, qui correspond à l'année 1956 ; deux ans plus tard, l'année de son exécution, Dalí en parle à nouveau : il s'agit d'un chemin blanchi à la chaux parallèle à la mer, dont le début est signalé par un grenadier. Le patio, et la muraille qui le ferme - dans l'idée de transformer les lieux en un enclos inaccessible -, seront construits vers 1960. L'été 1961 voit l'achèvement de la Salle ovale, pratiquement hémisphérique, basée sur un dessin que l'artiste avait fait en 1957 pour une salle des fêtes à Acapulco. En 1963, c'est au tour de la Salle à manger d'été d'être construite ; puis de la Piscine, conçue  en 1969 et terminée à l'été 1971, même si Dalí continuera d'y travailler et d'en modifier certains aspects par la suite. Ce lieux unique, qui devient le centre de la vie sociale des Dalí, connait son  époque faste  entre 1972 et 1974.

LA MAISON-MUSÉE AUJOURD'HUI

La maison se compose de  trois types d'espaces. Les pièces où les Dalí passaient les moments les plus intimes de leur vie sont : le rez-de-chaussée et les Salles 7 à 12 ; l'Atelier, Salles 5 et 6, où se trouvent rassemblés toutes sortes d'objets liés à l'activité artistique du peintre ; et les espaces extérieurs, Salle 13 et Patios 14 et 15, conçus plus spécifiquement pour la vie publique.

Depuis le 4 août 2009, il est possible de visiter un autre espace près de l'oliveraie. Il s'agit  d'une construction circulaire qui était utilisée par l'artiste comme atelier annexe, en particulier pour réaliser des sculptures, mais aussi des performances. Dalí utilisait les lucarnes de verre de cette espace pour  peindre  les pieds vu de dessous, comme  ceux que l'on peut voir sur la plafond du  Palais du vent (Salle noble du Théâtre-musée de Figueres) . À l'extérieur de la tour, sont encastrés des récipients de terre cuite percés d'orifices, qui sifflent lorsque les vents de la tramontane s'y engouffrent.

À l'intérieur, où l'on peut voir un piano que Dalí avait utilisé lors de certaines de ses performances artistiques, deux projecteurs ont été installés et montrent simultanément des films audiovisuels de l'artiste : il s'agit de reportages des années 60 et 70 avec Dalí et la maison de Portlligat pour vedettes.

 




 

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